La pandémie qui sévit met en lumière les sous-effectifs catastrophiques des établissements de santé. Mais, nous ne pouvons ignorer toutes les autres missions également en péril.
Comment ne pas se rappeler les scandales alimentaires à répétition alors que les administrations de contrôle ont été réduites à l’os ? Comment ne pas avoir à l’esprit les dizaines de milliards d’euros annuels de fraude fiscale alors que près de 40 000 emplois ont été supprimés aux Finances publiques en 15 ans ? Comment ne pas se soucier des pénuries d’effectifs qui touchent les services départementaux d’incendie et de secours dans un contexte où se multiplient les fléaux qui nécessitent leur intervention ?
Éducation, recherche, infrastructures publiques… nous pourrions ainsi multiplier les exemples de pans entiers de la Fonction publique où le manque d’emploi met en grave danger les missions et nuit à la population. Partout, l’usager doit bénéficier du meilleur service public possible, à la hauteur des enjeux actuels et à venir.
Selon l’OCDE, en France, l’emploi public représente moins de 20 % de l’emploi total (35 % au Danemark). La médiane européenne est à 25 %. Seules l’Italie et l’Espagne se situent en dessous de 20 %. De plus, d’après l’OMS, quand la France dépense 4 600 dollars par an et par habitant en matière de santé, c’est plus de 10 000 dollars aux USA avec pourtant des inégalités écrasantes et croissantes. L’emploi public se révèle alors bien une véritable richesse pour la population.
POUR LA QUALITÉ DU SERVICE PUBLIC, POUR LES AGENTS, POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE, POUR LA JUSTICE SOCIALE, 500 000 EMPLOIS PUBLICS DOIVENT ETRE CREES IMMEDIATEMENT !