La Fonction publique est très fortement féminisée avec plus de 62 % de femmes. Elles représentent 70 % des plus bas salaires, les faisant basculer dans la précarité et la pauvreté. De plus, les femmes dans la Fonction publique ont globalement 30 % de primes en moins. Cette situation discriminante s’aggrave avec une politique salariale qui ne favorise que l’individualisation de la rémunération.
Dans de nombreux secteurs et professions liés au soin, à l’aide et à l’accompagnement, au contact avec le public ou de la filière administrative, autour de 9 agent·e·s sur 10 sont des femmes ! Les inégalités salariales sont notamment dues au fait que ces professions à prédominance féminine ne soient pas reconnues à leur juste valeur tout comme leur pénibilité, alors que la loi prévoit depuis 1972 « un salaire égal pour un travail de valeur égale ».
Les charges de travail et contraintes familiales sont bien souvent des freins pour les femmes pour suivre des formations, ce qui augmente les effets de plafond de verre, parois de verre et plancher collant ! L’accès à la formation doit être un droit pour tous et toutes. Se former, c’est aussi donner les moyens d’accéder à des évolutions de carrière, des promotions, faire reconnaître ses qualifications…
Au-delà, les questions d’égalité, de lutte contre les stéréotypes et les violences sexistes et sexuelles doivent absolument faire l’objet de sensibilisations, informations et formations pour 100 % des personnels. Les besoins en formation dans de nombreux services publics qui sont mobilisés pour prévenir et lutter contre les violences faites aux femmes sont aussi très importants.
Ainsi, la CGT revendique :
- 10% pour les salaires avec un salaire égal pour un travail de valeur égale
- 10% de temps de formation pour l’égalité et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles
- 10% de temps de travail en moins : en avant les 32 heures !